La culture de l’Ouzbékistan
La culture de l’Ouzbékistan est une des plus ancienne dans le monde.  La musique nationale, les danses et la peinture, la cuisine nationale et les vêtements composent  la culture de l’Ouzbékistan. La musique nationale se caractérise par la variété des genres et des sujets. Les danses dans les différentes régions de l’Ouzbékistan se distinguent les unes des autres. La musique et les danses de l’Ouzbékistan sont connues depuis des temps anciens. Le développement de la peinture nationale a commencé il y a beaucoup de siècles.

La musique 

La musique joue un grand rôle dans la vie de l’homme. Les données  écrites du 2ème millénaire avant J.-C. témoignent  de l’héritage musical du peuple ouzbek. L’histoire de la musique ouzbèke est très riche. Chaque époque a des remarquables chanteurs  et interprètes de tous les instruments.

On admire des antiques  peintures murales de Dalvarzin-tepa et Afrasiab avec des musiciens et des danseurs. Les encyclopédistes de l’Asie centrale comme Farabi, Avicenne, Khorezmi, Djami etc. ont consacré leurs  traités à la musique. La culture musicale ouzbèke s’est développée en gardant  son originalité. La musique nationale et professionnelle se divise en 4 principaux styles selon la communauté ethnique : de Khorezm, de Ferghana et de Tachkent, de Boukhara et de Samarcande, et de Sourkhandarya. La musique ouzbèke impressionne et ne laisse personne indifférant. Nous avons une musique savante et une musique folklorique. Les chansons «Quchiq » des Ouzbeks  sont  les  chansons de vie. Elle se compose  de couplets d’un ou deux strophes du texte poétique et d’une mélodie d’une petite gamme. Les « lapar » et « yalla » sont  aussi des chansons aux  structures couplets. La musique ouzbèke a subi une grande influence russe  et une occidentalisation sous l’ère soviétique.

Musique savante

La musique savante est  héritée de la culture islamique. L’art d’interprétation des maqoms date du XVe siècle. Les maqoms  sont très proches de la musique ouïghoure et la musique tadjike. Il existe plusieurs écoles régionales du maqom  comme :

à Boukhara, le shash maqôm (Buzruk – Dugôh – Irôq – Navô – Rôst – Segôh),

à Ferghana, le tchahôr maqôm (Bayôt – Tchahôrgôh – Dugôh-Husayni – Gulyôr-Shahnôz),

à Khorezm, l’altiyarim maqôm contient en plus du shash maqôm : Panjgôh.

Le terme maqôm désigne un cycle ou une suite de mouvements.

Le Shashmaqom

Le Shashmaqom est un mélange unique de musique vocale et instrumentale, d’idiomes mélodiques et rythmiques, de littérature et de concepts esthétiques. Il comprend plusieurs diversités locales. On l’interprète en solo ou par un ensemble de chanteurs et un orchestre composé d’instruments à archet, à cordes, percussion et à vent. Une partie vocale (nasr), composée de deux séries de chants très complexe suive l’introduction instrumentale. La théorie musicale, la poésie, les mathématiques, la science islamique et le soufisme jouent un grand rôle dans l’évolution du Shashmaqom depuis au moins dix siècles. L’origine du  Shashmaqom remonte à l’époque préislamique. Le maqom et  sa théorie musicale aux IXe et Xe siècles ont une grande popularité. Des écoles de musique spécialisées dans l’étude du Shashmaqom ont été créés. On formait spécialement des musiciens de Shashmaqom. Le « Shashmaqom » est entré sur la liste des 28 « chefs-d’oeuvre oraux et intangibles du patrimoine de l’humanité » dressée par l’Unesco. Munojat  Yultchieva est la première femme  en Ouzbékistan qui chante dans ce genre  masculin. Elle est célèbre dans notre  pays et  sur les scènes internationales. Elle joue le rôle d’ambassadrice de la musique ouzbèke.

Musique folklorique

La musique folklorique est issue de la culture turco-mongole des bardes. Les bardes sôzanda ou khalifa accompagnent toujours les banquets (toy) à l’occasion des mariages. Il existe plusieurs types de chants :

Le beshkarsak :

Ce chant est interprété par les hommes. Le frappement des mains et un mouvement des épaules et du buste sont des éléments  de ce chant .

Le dastan:

Le dastan est une ballade épique. Les bakhchis chantent  les hauts faits légendaires de héros turcs comme Görogly, Alpamych sous l’accompagnement du dotar ou du ghychak.

Le katta achoula :

Le katta achoula est un chant d’appel récitatif en solo ou duo. Sa mélodie est simple et non mesurée. Elle est amplifiée par une assiette placée devant la bouche du hâfiz en guise de porte-voix.

Le khalq kui :

Le khalq kui est un chant lyrique. Elle est  proche du ghazal.

Le munâjât :

Le munajat est un chant  populaire d’amour mystique. Elle est  proche du ghazal.

Le suvâra :

Le suvara est un chant sacré de Khorezm. Il existe plusieurs variantes provoquant  la transe.

Le terma et le yalla :

Le terma est un chant féminin en solo accompagné au doyre lors de mariages ou circoncisions. Le yalla est aussi un chant féminin en solo accompagnant les danses au doyre lors de mariages.

Instruments de musique

Vents : karnay, nay, surnay

Le  karnay est un instrument de musique à vent traditionnel ouzbek de la famille des cuivres. On le retrouve aussi au Kirghizistan, au Tadjikistan et au Turkestan chinois.

Il était à  l’origine une simple corne de berger. Il a évolué sous l’influence soviétique vers un instrument moderne. Il mesure de 2 à 2,5 mètres de long. Son son aigu et puissant peut parcourir de longues distances.

Nay

surnay

Cordes :

Pincées:

Le dutâr est un luth à long manche fabriqué en bois de mûrier avec deux cordes pincées.
Le Rubab est un luth à long manche avec un corps arrondi et un plateau en parchemin. Il possède cinq cordes (dont deux doubles cordes en métal) frappées avec un plectre.
Le Gidjak est un violon pointu au corps arrondi avec un manche cylindrique relié à quatre cordes en acier
Le Tambur est un luth à long manche avec trois cordes en métal, la mélodie est donnée par un plectre en métal sur la corde haute

Frottées : gidjak, kobouz

Frappées : tchang.
Percussions : doyra, nagara

Musique contemporaine

De nombreuses formes de musique populaire, y compris la musique folk, pop et rock, ont prospéré en Ouzbékistan depuis le début des années 1990. La musique pop ouzbek est bien développée, et jouit d’un large succès auprès du grand public. Beaucoup de chanteurs et de chanteuses ouzbeks tels que Shahzoda, Sevara, Nazarkhan, Rayhon, Sogdiana ont un succès, non seulement en Ouzbékistan, mais aussi en Kazakhstan, en Russie, au Tadjikistan, et d’autres pays. Actuellement, la musique rock est moins de popularité que la musique pop en Ouzbékistan. Parmi les chanteurs ou les groupes on peut  cités : Davron G’oipov, Bolalar, Sahar, Night Wind (un groupe de folk métal), etc. La musique rap est devenue populaire parmi les jeunes ouzbeks, avec des rappeurs tels que Shoxrux ou Shahryor.

Les danses

Les danses se distinguent l’une de l’autre dans de différentes régions de l’Ouzbékistan.

En Ouzbékistan il existe trois styles de danses. Ce sont les danses du Khorezm, de Boukhara et de Ferghana. Les danses de Ferghana  sont classiques et se distinguent par la mollesse, l’aisance des mouvements. Les danses de Boukhara montrent le charme et la beauté des femmes. Les gestes de ces danses sont lents et précis. Les danses du Khorezm sont rapides, avec  beaucoup d’émotions et de sentiments. À Khoresm et à Boukhara on danse avec des bracelets de petits grelots aux poignets et aux chevilles. La danse des peuples de l’Ouzbékistan était développée dès l’ancien temps.  Des figures dansant sur les dessins rupestres et sur les trouvailles archéologiques en sont des exemples. Aux 4-8 ème siècles les danseurs de Samarcande, de Boukhara, de Khoresm étaient connu dans plusieurs États de l’Est. Il existe deux formes de la danse ouzbèke nationale :  la danse traditionnelle classique et la danse nationale (de folklore). La danse folklorique est très variée. Ce  sont les danses gaies, lyriques dramatiques. L’ensemble « Bahor » (printemps) est célèbre par son interprétation des danses classiques ouzbeks.